SA 21 : Point de situation

Chers collègues,

 

Il nous semble important de faire un point sur les dossiers en cours avant cette période de vacances. Comme vous pourrez le constater, peu de points positifs, ceci devrait nous permettre de garder une bonne motivation afin d’aborder la rentrée de septembre de la meilleure des façons.

Pour commencer par LE point positif, le dossier fumées d’incendie est en pleine réflexion par les services du SDIS auxquels nous sommes associés. Les premières conclusions du groupe de travail mettent en évidence le besoin flagrant d’acquérir des tenues de feu supplémentaires. Reste à traiter le volet procédure de lavage mais on devrait, comme promis par le président, réussir à tout mettre en place pour le 1er janvier 2019.

Pour le reste, beaucoup de points négatifs pour ne pas dire STÉRILES dans les nombreuses questions que nous nous posons.

 

Il avait été prévu lors du mouvement du 23 avril 2018 qu’un recensement des postes nécessaires devait être réalisé par les services du SDIS afin « de tout remettre à plat ». La présentation des conclusions devait nous être faite avant fin juin 2018 (début des congés). Cet engagement n’a pas été respecté.

 

Parallèlement, il a été demandé aux chefs de groupements d’étudier et présenter au personnel sous leur autorité, l’augmentation du temps de travail à 1607h sous prétexte d’appliquer « la loi, que la loi, rien que la loi ». Nous avons appris qu’une étude était menée pour réduire les effectifs au minimum dans les engins, pour réduire le volume de formation des spécialités, pour ouvrir ces mêmes spécialités à environ 20% de SPV afin de « récupérer » un volume de SPP non spécialistes. Nous passerons sur le projet de réforme organisationnelle qui consistera à regrouper les groupements territoriaux Nord et Centre et créer un groupement formation avec à la clef une éventuelle promotion de 2 commandants au grade de lieutenant-colonel.

Nous ne nous attarderons pas non plus sur la baisse des indemnités de formateurs, puisque cela concerne le statut de SPV et nous n’avons pas compétences pour intervenir. Ce dossier dépend du CCDSPV.

 

De nombreux courriers à l’intention du président sont ou vont être faits sous peu.

 

 Nous l’avons, également, interpellé sur le maintien en service du simulateur gaz malgré les incidents et l’accident du 7 juin 2018. Sur ce point, nous avons été entendus puisqu’un CHS a été réuni dont les conclusions ont été de mettre à l’arrêt cet outil dans l’attente d’une révision par un prestataire extérieur. Il est regrettable que nous ayons été obligés d’écrire pour que ces problèmes soient pris en compte.

Nous allons devoir dénoncer la mise en place d’une fiche de renseignements complémentaires dans le cadre des accidents de services survenus lors des séances de sport. Les détails demandés nous semblaient aller à l’encontre de la réglementation, aussi nous avons interpellé notre service juridique afin qu’il étudie ce dossier. Un courrier a été préparé à l’attention du président, il partira dans les tout prochains jours.

Nous avons dû rappeler quelques règles issues de la réforme rétrograde de la filière de 2012. En effet notre administration s’octroyait le droit de placer des lieutenants 2ème classes sur des postes de chef de bureau. Ceci n’étant accessible qu’à partir de lieutenant 1er classe (hormis ceux qui assuraient cette fonction avant le 1er mai 2012 qui peuvent poursuivre jusqu’au 31 décembre 2019).

Nous allons interpeller également le président sur ce qui nous semble être de la discrimination syndicale au niveau d’au moins un site. En effet, plusieurs faits récurrents démontrent nos difficultés à exercer notre activité syndicale soit par l’ignorance de nos courriers entraînant une non-réponse et l’absence de consignes qui devraient en découler, soit par de l’acharnement avéré sur certains membres du bureau… Là aussi, nous serons vigilants à la devise de notre président « la loi, que la loi, rien que la loi ».

Depuis quelque temps les événements semblent nous donner raison. Le SDIS 21 manque cruellement de personnel. Le feu de bâtiment sur l’aire de Brognon est un exemple flagrant du manque de SPP pour armer les engins et notamment dans les centres de la sphère OSADICE. Devoir appeler en renfort le département voisin (SDIS 52) pour un feu qu’on peut qualifier de risque courant sur le secteur 1er appel du CSP Dijon Nord, voir des personnels non qualifiés et non formés acheminer les berces sur les lieux après avoir téléphoné à un conducteur expérimenté pour connaître le mode opératoire afin de charger celles-ci sur le porteur… nous semblent à la limite de l’acceptable.

Nous avions pourtant prévenu notre hiérarchie suite au feu de l’hôtel de la Cloche du 11 avril dernier. Sans effet…

 

Nous avions également prévenu notre hiérarchie, à l’encontre de ce que pouvaient dire les chefs de service concernés, sur le manque de personnel aux ateliers et à la logistique. Il n’y avait soi-disant pas de problème. Alors pourquoi, quelques mois après, des avis de vacances pour deux postes de mécaniciens et un poste de logisticien sont publiés ? 

 

Nous pensons, et les événements le confirment, que les 25 postes demandés initialement sont bien justifiés et il nous semble même que c’est le minimum pour pouvoir assurer nos missions « risques courants » dans de bonnes conditions de sécurité et de réussite pour les intervenants mais aussi pour les usagers de notre service public et pour la protection de leurs biens.

 

Certes, cette augmentation d’effectif engendre une dépense supplémentaire. Il est certain que refuser une dotation supplémentaire de 1,6M€ proposée par amendement dans le cadre du budget supplémentaire du conseil départemental démontre toute la volonté de notre président de nous donner les moyens d’effectuer nos missions dans de bonnes conditions.

 

Nous espérons qu’au retour de cette période de vacances nous aurons toutes les réponses que nous attendons. Nous espérons qu’enfin le dialogue social entre la hiérarchie et notre organisation syndicale reprenne. C’en est assez que notre président et notre directeur prennent les décisions unilatéralement et nous mettent devant le fait accompli.

 

Croyez bien que nous mettrons tout en œuvre et nous ferons tout ce qui est possible pour que les employés du SDIS 21, quel que soit leur statut, travaillent dans de bonnes conditions de sécurité et d’efficacité, et qu’ils retrouvent une certaine sérénité disparue depuis trop longtemps.

 

En attendant, nous vous souhaitons de passer de bonnes vacances pour nous revenir encore plus motivés.