Affrontements de Calais : lettre ouverte Autonome au Président de la République

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Monsieur le Président de la République,

 

 

L’actualité malheureuse nous a montré une fois de plus la situation urgente à CALAIS. Depuis des mois, nous dénonçons les difficultés grandissantes auxquelles sont confrontées tant les forces de police que les services de secours.

 

 

Les sapeurs-pompiers que nous représentons subissent quotidiennement des violences avec parfois une escalade de celles-ci comme ça a été le cas une nouvelle fois à CALAIS. Nos interpellations des ministres de l’Intérieur n’ont jamais obtenu le retour nécessaire et attendu par nos collègues calaisiens endurant au quotidien des conditions d’intervention d’une extrême agressivité. 

 

 

Vous venez d’annoncer la mise en place d’une indemnité exceptionnelle pour les forces de police intervenant dans ces zones devenues critiques. Cette prime qui vient récompenser l’exercice périlleux de nos forces de sécurité ne règlera pas la problématique de violence ! Néanmoins, elle aura l’avantage de démontrer une certaine reconnaissance pour ces agents. Et dans notre pays, les sapeurs-pompiers professionnels, acteurs incontournables du service public de secours, se sentent une nouvelle fois oubliés. Au nom de la libre-administration des collectivités derrière laquelle les gouvernements se réfugient, le travail des forces de police est reconnu mais pas celui des sapeurs-pompiers… Pourtant, la possibilité d’attribuer la NBI zone urbaines prioritaires relève bien d’une décision de l’Etat ? Depuis plus de 10 ans, nous réclamons l’attribution de cette NBI face à une recrudescence des incivilités et des agressions à l’égard des sapeurs-pompiers.

 

 

Il est plus que temps d’accorder la pleine reconnaissance due à nos collègues par de réelles mesures plus que par des médailles décernées à titre posthume.

 

 

Les sapeurs-pompiers sont épuisés. Il est plus que temps de l’entendre !