L’exaspération profonde et l’inadmissible indifférence des directeurs des SDIS

SPP

 

L’incident dramatique survenu le 27 décembre devant la préfecture de l’Isère, caractérise la fébrilité de nos gouvernants face à une montée de la contestation dans notre profession.

Lors de cette manifestation pacifique dénonçant le profond déni de dialogue social au sein du SDIS dirigé malheureusement par le Pdt de l’ANDSIS, le colonel ENARD, les forces de police ont porté un tir de grenade lacrymogène en pleine tête de notre collègue QUENTIN, sapeur-pompier professionnel âgé de 31 ans, lui infligeant de multiples fractures au visage et de graves atteintes à un œil…

En observant aussi les entraves systématiques lors des négociations concernant la réorganisation du temps de travail en garde opérationnelle des sapeurs-pompiers professionnels des SDIS de France, le constat en cette fin d’année est affligeant et sans appel :

La coupe est pleine !

Nous assistons à un mépris profond et permanent de la part d’un trop grand nombre de directeurs et de directeurs adjoints politisés des SDIS qui ne semblent pas mesurer l’ampleur de l’exaspération.
Pourtant, ce sont eux et principalement eux qui sont censés conseiller les présidents des SDIS !

Aisne, Bas-Rhin, Bouches du Rhône, Drome, Essonne, Haute Savoie, Hérault, Ille et Vilaine, Isère, Moselle, Meurthe et Moselle, Nord, Oise, Pas-de-Calais, Puy de Dôme, Pyrénées Atlantiques, Pyrénées Orientales, Réunion, Savoie, Seine Maritime, Var…

Loin d’assumer ce rôle, ils se contentent d’avoir des analyses de la situation pour le moins simplistes.

Assurer leur bien-être de roitelet semble leur seule « petite » préoccupation.

Ils sont les co-responsables incontestables, avec les présidents des CASDIS, de cette profonde détérioration des relations sociales, initiée par des gouvernements qui se succèdent mais ne changent rien !

La catégorie C,  » les bottes aux pieds », est celle qui donne forme et impulsion au métier, la cheville ouvrière et le premier maillon de la chaîne de secours. Pourtant, elle est de plus en plus négligée, fustigée !
La catégorie B n’est pas en reste, elle mérite notre respect. Elle subit de plein fouet également les conséquences de la désastreuse refonte de la filière.

Depuis la mise en demeure de l’Europe, l’Etat français se complaît à prendre des engagements a minima. Une ligne directrice mensongère dictée par la DGSCGC (Note du Préfet Papaud, Directeur de la DGSCGC, en date du 17 décembre 2013, adressée aux DDSIS au nom du Ministre de l’Intérieur) semble être suivie au pied de la lettre par trop de DDSIS qui pratiquent l’enlisement et qui méprisent continuellement le dialogue social.
Sous la gouvernance de l’association des directeurs départementaux et de l’ADF, une grande majorité des présidents de SDIS et des conseils généraux n’admettent plus aucun véritable dialogue.

Il est grand temps que cela cesse !

Il faut rompre le lien et ne plus les reconnaître comme nos patrons.
Nous n’avons pas les mêmes valeurs !

Ils ont perdu toute crédibilité et le mérite de notre reconnaissance…

Le respect n’est pas un dû, il se mérite !!!

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